L’HISTOIRE DU « JOLLY ROGER »
Hors-la-loi des mers et des océans, les pirates terrifient les explorateurs les plus aguerris. À bord de puissants navires arborant le symbolique « Jolly Roger », ils naviguent à la recherche de richesses perdues.
LE LÉGENDAIRE « DRAPEAU DE PIRATE »
Une tête de mort souriante surmontant deux tibias entrecroisés ? N’est-ce pas là la description parfaite du légendaire « drapeau de pirate ». Symbole populaire de la mort trouvant ses origines au temps des Croisades du Moyen-Âge, la tête de mort reflétait l’assurance des armées la brandissant et annonçait leur triomphe suprême aux ennemis intimidés. Au début du XIVème siècle, des flottes navales clandestines se l’approprient et en font l’emblème de la piraterie.
Ce symbole reprend également le terme « Memento mori » signifiant littéralement « Souvenons-nous que nous allons mourir ». Mélange de menaces aux ennemis et d’hommage à la vie.
« JOLLY ROGER »
Le terme « Jolly Roger » est utilisé pour désigner ces pavillons (terme maritime) de piraterie. Issu du français « Joli rouge » décrivant la couleur rouge des premiers pavillons, le terme est repris par les marins anglo-saxons et déformé en « Jolly Roger ».
TÊTE DE MORT CLASSIQUE SUR FOND ROUGE OU SUR FOND NOIR ?
Hisser le pavillon noir incitait le navire poursuivi à abdiquer sans même se battre. Le pavillon rouge, hissé par la suite en cas de refus, indiquait le début de combats impétueux.
FABRICATION
Cousu main par les membres de l’équipage à partir de morceaux de toile, les drapeaux pirates arborent de simplistes motifs mais impressionnent l’ennemi par son effrayante signification.
STÉRÉOTYPES
Au XIXème siècle, la littérature élabore les premiers stéréotypes moraux et physiques sur la piraterie. Alcoolisme, richesse, luxure, œil borgne, bandeau noir, jambe de bois … Le « Jolly Roger » est lui-même réduit à une vulgaire tête de mort associée à deux tibias entrecroisés. En réalité, sabliers, squelettes, armes, représentation du capitaine complexifient ce pavillon rendu simpliste.
ET AUJOURD’HUI ?
En France, le décret du 19 août 1929 interdit d’arborer en mer, aux abords d’un port et au sein d’un port, un pavillon en dehors des pavillons nationaux et de signalisation réglementaires. Des sanctions peuvent être envisagées en cas de manquement à ces obligations.
Le navire de la Marine Nationale Commandant L’Hermine et le sous-marin Casabianca constituent les quelques seuls navires de la flotte française autorisés à arborer le drapeau pirate.
LA TÊTE DE MORT
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